L’Unesco a achevé dimanche 23 juin son examen de la liste des sites candidats au classement au patrimoine mondial. 19 nouveaux lieux rejoignent ce club très sélectif.

 C’est une affaire que les États préparent des années à l’avance. Et l’énoncé du verdict s’étale sur plusieurs jours. Réuni pour sa 37ème session à Phnom Pehn au Cambodge, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a finalement terminé d’étudier les dossiers qui lui ont été soumis. Il a retenu 19 nouveaux sites naturels ou culturels pour une inscription au « patrimoine mondial ». La liste comporte désormais 981 sites.

Cette liste honorifique trouve son origine dans une Convention adoptée en 1972 par l’Unesco qui affirme que certains lieux font partie d’un patrimoine commun pour l’humanité. Une inscription est à la fois une reconnaissance et une incitation pour les autorités locales et nationales. C’est aussi une mise sous surveillance. Cette année, les six sites classés en Syrie sont placés sur la liste du patrimoine « en péril » à cause de la guerre dans ce pays, ainsi que l’île de Rennel-Est dans l’archipel des Salomon menacée par la déforestation.

A voir, sur le site de l’Unesco, la liste complète des nouveaux entrants, ainsi qu’une carte pour les localiser

Concernant la Pologne, les sites culturels suivants ont été inscrits.

Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine.

Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine.

Situé aux confins orientaux de l’Europe centrale, dans les montagnes des Carpates de Pologne et d’Ukraine, ce bien transnational se compose d’une sélection de 16 tserkvas, des églises construites en rondins de bois disposés horizontalement entre le 16e et le 19e siècle par des communautés de confessions orthodoxe orientale et grecque-catholique. Elles incarnent l’expression culturelle de quatre groupes ethnographiques mais aussi des changements formels, décoratifs et techniques adoptés au fil du temps. Les tsverkvas témoignent d’une tradition de construction distincte  ancrée dans la tradition ecclésiastique de l’Eglise orthodoxe imbriquées avec des éléments du langage architectural et de la tradition locale et des références symboliques à la cosmogonie de leurs communautés. Les tserkvas sont construites sur un plan en trois parties surmontées de coupoles et de dômes ouverts sur un espace quadrilatère ou octogonal. Elles se caractérisent également par la présence de clochers en bois,  d’iconostase, de décoration intérieure polychrome ainsi que des enclos paroissiaux, des loges et des tombes.

Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine.

Tserkvas en bois de la région des Carpates en Pologne et en Ukraine.

Le Comité a également approuvé l’extension du site des Mines royales de sel de Wieliczka et Bochnia

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Mines royales de sel de Wieliczka et Bochnia. Photo: PAP/Stanislaw Rozpedzik

Les Mines royales de sel de Bochnia (Pologne) ont été inscrites comme extension des Mines de sel de Wieliczka, inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en 1978, désormais appelées Mines royales de sel de Wieliczka et Bochnia. Le bien est complété par la « saline-château » de Wieliczka, qui servit à la gestion des mines. Les mines de sel gemme de Wieliczka et de Bochnia sont exploitées depuis le 13e siècle. Ce sont les plus anciennes de ce type en Europe. S’étageant sur de nombreux niveaux, elles forment plus de 300 kilomètres de galeries avec des chapelles souterraines, des entrepôts et d’autres salles où sont sculptés dans le sel des autels et des statues. L’ensemble témoigne de l’histoire séculaire d’une grande entreprise industrielle européenne.


Sources: www.unesco.org, tv5monde.fr

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